jeudi 4 avril 2013

Certaines n’avaient jamais vu la mer

Julie OTSUKA  (USA)


Curieux roman avec des figures de style qui impressionnent :
il est écrit à la première personne du pluriel à l’exclusion du dernier chapitre ; cette parole plurielle, ces « nous » sont la voix des jeunes japonaises vendues par leurs parents pour être mariées avec des compatriotes émigrés aux Etats Unis au début du 20ème siècle ;
de nombreuses anaphores ponctuent et rythment le récit : tous les paragraphes du premier chapitre commencent par « sur le bateau » ;
chaque chapitre relate un des problèmes auxquels elles ont été confrontées en raison de leur immigration, ce qu’elles ont découvert, ce qu’elles ont souffert pendant des décennies, jusqu’à la deuxième guerre mondiale où petit à petit toute la population d’origine japonaise a été soupçonnée d’espionnage et de traitrise.
Le dernier chapitre change de voix. C’est celle des Blancs qui n’ont rien fait lors de leur déportation qui se fait entendre de façons très diverses : problème de responsabilité, sentiment d’aubaine et oubli de ces gens dont on ne sait pas ce qu’ils sont devenus.
D’autant plus intéressant que c’est un point d’histoire que j’ignore. Je vais chercher tout de suite ce que ce roman ne révèle pas !
                                                                                                                                                                    Pierrette

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